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Un résumé avant de continuer

J’ai reçu de nombreux messages de soutien depuis le début de ce blog, en plus de celui de ma tante, presque tous accompagnés d’une demande d’anonymat, le plus souvent par crainte pour leur sécurité ou celle de leur famille. Certains ont même promis d’agir, pour ensuite disparaître, comme d’autres avant eux.

Mais si confronter ce mal peut sembler plus risqué pour ceux qui vivent au Maroc, n’est-il pas d’autant plus crucial qu’ils mènent ce combat ensemble, de peur que le silence d’aujourd’hui ne condamne les lendemains de tous ?

Depuis le lancement de ce blog en juillet, j’ai documenté un schéma clair de comportement criminel. Voici ce qui a été établi :

La Fondation :

  • Soufiane Elkabous s’est emparé d’une fondation créée pour aider les autres et l’a détournée à des fins personnelles.
  • Il a volé le nom de mon père pour se créer une fausse légitimité.
  • Il a prétendu être de la famille.

Le coffre-fort et les documents :

  • Il a forcé le coffre-fort privé de ma mère, dans sa chambre, le jour même de sa mort. Avant même qu’elle ne soit enterrée.
  • Il a volé tout ce qui s’y trouvait.
  • Il a falsifié des documents, imputant de fausses dettes à mes parents des années après leur mort.
  • Il a fait enregistrer ces documents falsifiés dans les registres nationaux, corrompant ainsi l’intégrité même de ces registres.

La maison :

  • Il occupe la maison que mes parents m’ont laissée, une maison qui n’est pas la sienne, sans droit ni titre.
  • Il l’a vidée de tous les biens de mes parents, de tout ce qu’elle contenait.

Les comptes bancaires :

  • Il a pillé les comptes bancaires de ma mère à l’agence BMCI Val D’Anfa après sa mort, sans aucune autorisation. 

Usurpation d’identité. Effraction. Vol. Faux et usage de faux. Occupation illégale. Spoliation d’héritage. Détournement de fonds. Abus de confiance.

Ces faits sont établis. Documentés. Admis par Elkabous lui-même. Ensemble, ils révèlent un schéma de comportement criminel s’étalant sur des années. Il ne prend même pas la peine de les nier. Bien au contraire, il s’en vante. La loi ne s’applique pas à lui.

Toujours aucune conséquence. Toujours aucune enquête.

Je continue.

Et ce n’est pas tout. Je partagerai prochainement un événement survenu avant la mort de ma mère, l’hiver avant qu’elle ait été tuée, une expérience dont elle avait discuté avec ma tante et moi, des inquiétudes qu’elle avait partagées, des peurs qu’elle avait exprimées, et ce qu’elle en pensait.

Tout ceci n’avait pas commencé en août 2018. Cela avait commencé bien avant.

Et Maman le savait.

Temoignages

De Colette, soeur de Pierrette M’Jid

Je tiens à saluer ma tante Colette, sœur aimée de ma mère, pour ce témoignage volontaire. Tati Colette, comme mon frère Karim et moi l’appelions, est toujours restée proche de mes parents et de moi, dans les moments heureux comme dans les épreuves. 

Elle était aux côtés de Maman et avec elle, au chevet de Papa, hospitalisé à Bordeaux ou à Rabat. Elle est encore à mes côtés aujourd’hui, face à cette injustice.

« Nous avons quitté le Maroc fin 1977 après dix-huit années passées dans ce beau pays. À cette époque, Soufiane Elkabous n’était encore qu’un enfant, loin de ce qu’il allait devenir.

Plus tard, adolescent en total échec scolaire, il refusait l’éducation que mon beau-frère, M’Jid, et ma sœur, Pierrette, tentaient de lui offrir.

Lorsque nous l’avons revu au Maroc quinze ans plus tard, nous l’avons retrouvé adulte, physiquement imposant, déjà caractériel, ingérable, autoritaire et agressif.

Et, dans les nombreuses fois où nous l’avons croisé par la suite, il n’a fait que confirmer cette image.

Après un passage dans la gendarmerie, dont il fut finalement écarté en raison de comportement douteux, il était déjà devenu propriétaire de plusieurs appartements, de voitures de luxe, et disposait d’argent facile. Sur son salaire de gendarme !

Loin des M’Jid, il se vantait même de payer régulièrement des collègues pour le remplacer à son poste de gendarme pendant son service, en leur ordonnant de « tourner le dos » lorsque des cargaisons suspectes lui étaient signalées.

Après, son patrimoine s’est très rapidement développé : La Notte, une ferme, un salon esthétique, des studios loués à la demi-journée, et toujours plus d’argent liquide, bien entendu. Qui peut accumuler autant de biens sans vraiment travailler ? Nous n’avons jamais eu de réponse.

Peu à peu, ses liens avec la famille M’Jid se sont distendus. Les contacts se faisaient plus rares. Il menait sa vie trouble loin de nous. Les M’Jid, se posant des questions, avaient peur de comprendre. M’Jid lui-même, de dépit, lui avait d’ailleurs demandé d’être moins présent et de ne pas exhiber ses voitures de luxe devant la maison familiale.

Un jour, ma sœur lui confia avoir été importunée lors de sa promenade matinale : il est alors sorti et a tabassé le premier pauvre malheureux croisé dans la rue, tout en sachant parfaitement que ce n’était pas le coupable ! Cet innocent a été battu sévèrement. Cent cinquante kilos contre cinquante… quel « courage » !

Il était devenu, et il est resté, brutal, hermétique au dialogue, rejetant toute discussion raisonnable et n’admettant jamais la contestation. Entouré de « courtisans » lâches, intéressés, le genou à terre et à son service, il fait peur à ses employés, qu’il traite comme des esclaves.

Après le décès de M’Jid, ma sœur venait plus souvent chez nous, en France. Ses relations avec EK se sont encore plus distendues. Lors de ses séjours chez nous, nous avons constaté clairement qu’elle n’avait plus de contact avec lui pendant deux ou trois semaines. Le torchon brûlait entre eux. Nous en étions soulagés, car il faisait du mal à ma sœur et n’avait jamais mérité l’affection que toute la famille M’Jid lui avait donnée.

Ingrat, il n’a su que s’imposer par sa violence incontrôlée.

Depuis la mort de mes chers beaux-frère et sœur, les parents de ma nièce Asma, il a décidé, par des manœuvres certainement malhonnêtes, de tout lui voler. Il s’est installé dans la maison familiale, et il a vidé le compte bancaire de ma sœur.

Asma ne peut même pas se rendre couramment au Maroc pour récupérer son héritage, sa sécurité étant directement menacée par Elkabous et son réseau mafieux, qu’il rémunère pour exécuter ses ordres hors de toute légalité.

Moi-même, j’ai subi un contrôle humiliant et menaçant à l’aéroport de Casablanca par l’un de ses hommes, qui m’a clairement dit vouloir m’empêcher de repartir après les obsèques de mon beau-frère.

Que tous ceux qui ont connu et aimé ses parents apportent leur soutien à Asma. Elle a besoin de vous. Aidez-la. Merci.

Ça sort du cœur. »

— Colette

Il ne devrait plus être nécessaire d’apporter d’autres témoignages sur le criminel Elkabous après tout ce qui a déjà été révélé par moi et par d’autres. Ses actions parlent d’elles-mêmes, à qui ne souhaite pas les ignorer. Pourtant, il m’a semblé important de faire une exception ici et de partager ainsi la perspective d’un membre de la famille qui l’a connu depuis son début avec nous jusqu’à ce qu’il est devenu aujourd’hui, une tare de la société. Asma

Temoignages

Démasqué, il change son nom sur le site de la fondation

En cachette...

Suite au post exposant comment Soufiane Elkabous s’était approprié illégalement le nom M’Jid et avait transformé la fondation MJID d’un service à vocation publique en un outil de promotion personnelle, un changement est apparu en catimini sur le site de la fondation.

Pendant des années, cet usurpateur avait affiché sur le site le faux nom « Soufiane Elkabous M’Jid » et l’avait placé directement sous celui de mon père, créant et entretenant ainsi délibérément l’illusion d’être son héritier naturel. Comme je l’ai rappelé dans le même article, Elkabous n’a ni lien légal ni lien de sang avec mon père, ma famille ou notre nom. »

Au dimanche 17 août 2025, l’imposteur avait enfin fait retirer le nom « M’Jid » de son patronyme sur le site de la fondation. Son nom y figure désormais sous son identité légale, comme cela aurait toujours dû être le cas : Abousoufiane Elkabous.

Pas M’Jid.

Il a fallu une exposition publique pour qu’il cesse, dans la honte, de voler le nom de ma famille.

Cependant, supprimer le nom ne blanchit ni le passé, ni l’intention. Au contraire, cela démontre qu’il savait parfaitement qu’il manipulait  l’image de la fondation et confirme une fois de plus comment Elkabous et son cercle falsifient l’information sans scrupules pour servir leurs intérêts corrompus.

Il a également ajouté une petite section sur M. Berrada, présenté comme président entre 2014 et 2018, pour faire croire à une séparation entre la mort de mon père et sa propre prise de contrôle. Mais pourquoi ce nom avait-il été retiré au départ, sinon pour fabriquer une continuité directe entre mon père et lui ? La réponse est évidente.

En réalité, les réseaux sociaux regorgeaient déjà de promotions centrées sur Elkabous : son visage, ses interventions et son faux nom étaient partout.

En 2018, l’année où ma mère a été tuée, Elkabous s’est emparé des derniers pouvoirs et a officialisé la prise de contrôle totale. Les derniers proches collaborateurs de mon père ont alors quitté la fondation.

Maintenant qu’Elkabous a enfin retiré le faux nom qu’il s’était attribué sur le site de la fondation, contactera-t-il les donateurs qu’il a volontairement trompés pour leur dévoiler la vérité et s’excuser de cette imposture délibérée ?

La lumière du soleil est en effet le meilleur désinfectant.

Pour Papa.

Ce changement est documenté ci-dessous. La première capture est celle du site de la fondation tel qu’il est apparu pendant des années, affichant Elkabous sous le faux nom « Soufiane Elkabous M’Jid ».

La deuxième capture est la version corrigée, datée du 17 août 2025, montrant la suppression du faux nom et l’apparition de son identité légale : Abousoufiane Elkabous.

Soufiane Elkabous using a fake name

Site de la fondation affichant « Soufiane Elkabous M’Jid » tel que présenté pendant des années.

Site de la fondation après le 17 août 2025, montrant la suppression du faux nom.

Temoignages

Elkabous a vidé les comptes de ma mère après son décès

Et il l’a reconnu, sans peur, et avec un mépris absolu pour la loi

Je suis arrivée à Casablanca dans la nuit du 3 avril 2024. Le lendemain, le 4 avril, j’ai rendu visite aux tombes de mes parents et de mon frère. Ce même jour, j’ai confronté Soufiane Elkabous au sujet de sa tentative de s’approprier la maison de mes parents, et j’ai découvert que leurs affaires avaient été enlevées et volées.

Le matin du 5 avril, je me suis rendue à l’agence BMCI Val d’Anfa, munie de ma carte nationale marocaine et de l’acte de décès de ma mère. Je voulais accéder à ses comptes et vérifier les fonds qu’elle avait laissés pour moi.

Un employé de l’agence s’est approché rapidement de moi, puis est allé à son bureau, apparemment pour vérifier quelque chose. Il est revenu une minute plus tard et a dit d’un ton plat : « Nous n’avons aucun compte au nom de votre mère. Ils ont été fermés. Les fonds ont été retirés. Il ne reste rien. »

Après sa mort ?

Je suis restée là, stupéfaite.

J’ai demandé comment il était possible que quelqu’un ait pu retirer des fonds après sa disparition, sans autorisation, sans testament. Il s’est contenté de répéter que les comptes étaient fermés. J’ai demandé à parler au directeur de l’agence. Il a refusé, affirmant que je ne pouvais pas lui parler car je n’avais pas de compte actif avec eux. J’ai montré ma pièce d’identité et l’acte de décès de ma mère, et j’ai demandé au moins le dernier relevé bancaire. Il a refusé, avec indifférence.

L’agence Val d’Anfa ne m’a jamais recontactée par la suite, malgré la gravité de ces faits.

L’argent sur le compte de ma mère provenait notamment de l’allocation mensuelle que Sa Majesté le Roi Mohammed VI lui avait accordée après le décès de mon père, de quelques économies personnelles et du produit de la vente de deux terrains que mon père lui avait laissés près de Rabat. Maman n’avait utilisé qu’une partie de la vente pour régulariser le titre de propriété de la maison et effectuer des travaux. L’essentiel des fonds restait intact.

Ma mère gardait ses chéquiers et relevés de compte dans le coffre-fort dont elle m’avait confié la combinaison, ce même coffre que Elkabous a fracturé et vidé.

Maman avait été claire. Elle avait laissé une somme confortable sur ses comptes et une reserve pour que j’aie toujours les moyens de vivre au Maroc quand je le souhaiterais.

Comme pour tous les biens de mes parents, tout avait disparu. Mais cette fois, c’était une agence bancaire, censée protéger les avoirs, qui avait directement ou indirectement permis ce vol. Ma mère avait laissé de l’argent sur ses comptes. Ils avaient été vidés après son décès. J’étais la seule personne autorisée. L’agence avait pourtant remis ces fonds à quelqu’un qui ne l’était pas.

Bien sûr, j’ai interrogé l’escroc Elkabous. Et, comme pour la maison et les biens de mes parents, il a d’abord nié. Puis il a enchaîné une série de versions contradictoires, avant d’admettre enfin un crime de plus.

  • D’abord, il a déclaré qu’il ne savait rien des retraits ni des fermetures de comptes.
  • Puis il a prétendu avoir pris l’argent pour rembourser des dettes que mon père aurait eues, alors que mon père était décédé depuis quatre ans.
  • Ensuite, il a soutenu qu’il n’y avait plus d’argent lorsqu’il avait vérifié.
  • Après, il a affirmé que ma mère avait envoyé une grosse somme à sa famille en France.
  • Puis il a dit que cet argent lui était dû.
  • Enfin, me regardant droit dans les yeux, il a avoué avoir tout pris, simplement parce qu’il avait décidé que cela lui revenait. Encore une fois, il avait volé ce qui ne lui appartenait pas. Il ne cherchait même plus à mentir. Il se pensait intouchable, et il voulait que je le sache. Il voulait me faire comprendre que j’avais perdu, que je ne pouvais rien contre lui.

Ces mensonges, et cette vérité finale, il les a débités en une seule conversation. Il était assis, indigne qu’il est, derrière le bureau de mon père, dans ce qui avait été sa salle de réunion, aujourd’hui salie par la seule présence de ce criminel, au sein de la fondation qu’il avait accaparée et corrompue. Il mentait comme si la vérité n’avait jamais eu de valeur pour lui. Il parlait avec l’aisance de quelqu’un qui avait depuis longtemps enterré toute notion de scrupules.

Les contradictions étaient flagrantes. Mon père ne pouvait pas avoir contracté des dettes quatre ans après sa mort. Ma mère n’était pas, et ne pouvait pas être, ruinée. Elle recevait l’allocation mensuelle de Sa Majesté le Roi, venait de vendre deux terrains et menait une vie simple. Un transfert important vers la France aurait exigé une autorisation et des documents. Dans tous les cas, maman m’en aurait parlé. Il avait tout inventé, jusqu’à son aveu final.

Soufiane Elkabous avait vidé les comptes bancaires de ma mère après son décès et volé tout son argent ! Y avait-il quoi que ce soit qui soit à l’abri de ce criminel endurci ?

Cependant, cette fois, contrairement à la maison de mes parents, il ne pouvait pas agir à la faveur de la nuit. Il a dû franchir les portes d’une banque et violer la sécurité de l’établissement. L’agence du Val d’Anfa a permis à Elkabous l’escroc, ou à l’un de ses complices, de vider et fermer les comptes de ma mère après sa disparition.

Pourquoi cette permission ? Est-il entré armé ? Lui ont-ils simplement remis l’argent ?

Ils sont même allés plus loin, en refusant de me fournir, à moi, la fille légitime, la moindre transparence, protégeant ainsi le crime. Si c’est ainsi qu’une agence bancaire opère, pourquoi n’importe quel criminel ne se présenterait-il pas pour réclamer l’argent du compte de son choix ? N’est-ce pas exactement ce qui s’est passé ici ?

L’agence bancaire qui a remis l’argent de ma mère à un criminel – sans lien de sang, sans lien légal, sans nom de famille commun, sans testament, sans aucun document valable pour effectuer des retraits, et en violation probable de ses propres procédures bancaires – a refusé de me permettre, à moi, sa fille, portant le même nom de famille et munie des papiers nécessaires, de parler à un directeur au sujet de fonds disparus et de la fermeture irrégulière de comptes.

Quelle ironie sinistre !

Y a-t-il quoi que ce soit, dans le monde d’Elkabous, qui ne soit pas pourri jusqu’à la moelle ?

Par son propre aveu, Elkabous est le criminal dans cette affaire. Mais l’agence du Val d’Anfa a au minimum facilité le vol et en partage la responsabilité. Est-ce une faute professionnelle ? Avait-il un complice dans l’agence ? La direction de la BMCI doit maintenant enquêter, sanctionner et réparer ce qui s’est passé en son sein.

De plus, après avoir réalisé la situation, l’agence du Val d’Anfa aurait dû me fournir, à moi l’héritière légitime, toutes les informations pertinentes sur cette operation, y compris les parties impliquées, les détails des comptes, les montants, les communications et tout lien connu avec Elkabous. Elle aurait dû également alerter la direction de la BMCI, qui, en toute logique, aurait sans doute escaladé l’affaire auprès de l’autorité bancaire marocaine, Bank Al-Maghrib. Il ne semble pas que cela ait été fait. Je n’ai jamais été recontactée. Une enquête complète s’impose. Si nous ne pouvons pas faire confiance à nos agences bancaires pour protéger les dépôts, comment la société peut-elle fonctionner ?

J’espère que l’autorité bancaire marocaine mènera cette affaire avec vigueur et détermination, où que les faits conduisent. J’évaluerai aussi différentes options. L’agence du Val d’Anfa a failli à plusieurs niveaux pour que ce vol se produise. La direction de la BMCI doit désormais commencer par réparer le préjudice causé en me restituant, en tant qu’héritière légitime, les fonds que ma mère leur avait confiés et qui ont été remis à tort. Libre ensuite à la banque de se retourner contre Elkabous pour récupérer l’argent. C’est son choix, bien sûr. Ce qui ne peut pas être effacé cependant, c’est le manquement de l’agence à préserver l’intégrité de ses procédures, à protéger les fonds déposés sous sa responsabilité, et à assumer sa responsabilité pour les avoir remis dans les mains d’un voleur.

L’intention de ma mère était claire : elle me laissait cet argent.
L’intention d’Elkabous, le criminel, était tout aussi claire : la loi ne s’applique pas à lui.
Il s’empare d’une fondation créée pour aider les autres et l’utilise pour ses besoins personnels.
Il usurpe l’identité d’autrui.
Il force un coffre-fort privé.
Il en vole tout le contenu.
Il falsifie des documents et les dépose dans les registres nationaux.
Il occupe une maison qui ne lui appartient pas sans droit ni titre.
Il la vide de tout ce qu’elle contient.
Toujours et encore, sans jamais de conséquence.
Et maintenant, il pille aussi des comptes bancaires.

Ce dernier vol commis par Elkabous a été rendu possible par les manquements de l’agence du Val d’Anfa. La BMCI doit maintenant assumer sa responsabilité et corriger les défaillances de son agence. Quant à Soufiane Elkabous, il est temps que ce criminel aujourd’hui notoire commence à payer pour ses crimes.

Temoignages

Soufiane Elkabous tente de voler la maison de mes parents (3e partie sur 3)

J’ai atterri à Casablanca le 3 avril 2024. Ce que j’ai découvert était pire que tout ce que j’aurais pu imaginer.

Soufiane Elkabous m’attendait à l’aéroport, ce qui était inhabituel. En quittant l’aéroport, j’ai remarqué que nous ne nous dirigions ni vers chez ma cousine ni même vers chez lui, mais vers la maison de mes parents. Quand je lui ai demandé pourquoi, il a répondu qu’il y séjournait temporairement pendant que sa propre maison était en rénovation.

De l’extérieur, la maison avait complètement changé. Une grande pancarte « Fondation MJID » était plantée à l’entrée. Des places de stationnement vides portaient la mention « réservé à la fondation ». Un gardien en uniforme se tenait à l’entrée. J’étais surprise. La fondation avait ses propres bureaux et nous n’avions jamais eu besoin de gardiens à la maison. Pourquoi une fondation présumée à but non lucratif nécessiterait-elle une telle protection ?

C’était écrasant d’entrer dans cette maison sans qu’aucun de mes parents ne soit là pour m’accueillir. La femme d’Elkabous et ses enfants étaient dans le salon, et au début, le bruit était presque un soulagement.

J’ai commencé à remarquer des changements immédiatement. Très peu après, Elkabous est parti et sa femme m’a proposé de me faire « visiter » la maison. J’ai trouvé cela étrange : j’avais grandi dans cette maison. Mais j’ai accepté par politesse. Un mauvais pressentiment commençait à m’envahir.

Certains meubles avaient été déplacés. D’autres avaient disparu. Des pièces avaient été réaménagées. Je commençais à remarquer de plus en plus d’objets manquants. Voyant ma réaction, sa femme m’a assuré que toutes les affaires de mes parents avaient été soigneusement emballées et entreposées en toute sécurité à la fondation. Cela ressemblait de moins en moins à un simple hébergement provisoire pendant la rénovation de leur maison.

Puis vint le pire moment de tous. Nous sommes arrivés à la chambre de ma mère.  La chambre que Maman avait quittée ce matin-là d’août 2024 pour sa marche quotidienne, et dont elle ne revint jamais. Non seulement Elkabous avait ignoré ma demande de la laisser exactement comme elle était, mais il avait même abattu des cloisons, modifié l’aménagement et l’avait vidée de tout ce qui appartenait à ma mère. 

Comment était-ce possible ? J’ai craqué. Il avait effacé la mémoire de ma mère. J’avais voulu dire au revoir à Maman dans cette chambre. À qui pouvais-je m’adresser ? Mes parents étaient tous deux morts, et celui que je leur avais moi-même demandé de loger et de nourrir était devenu le malfaiteur qui avait volé leurs biens les plus personnels et s’était approprié leur maison, ma maison. Et il avait fait tout cela tout en m’assurant qu’il la « gardait » pour moi. Il n’était pas seulement un malfrat. Il était le Mal personnifié.

Quand je l’ai confronté, il a menti encore et encore, chaque fois avec une version différente. D’abord, il a répété qu’il n’y habitait que temporairement pendant la rénovation de sa propre maison. Ensuite, il a affirmé qu’il y vivait depuis trois mois et avait voulu me le dire, mais ne savait pas comment. Enfin, il a dit qu’il voulait m’acheter la maison et qu’il déciderait le prix.

Le lendemain, c’était encore pire. Bien que la femme de l’escroc m’ait assuré que toutes les affaires de mes parents étaient soigneusement emballées et entreposées à la fondation, il affirma désormais les avoir toutes jetées parce qu’elles étaient, selon lui, « endommagées par l’humidité ». Toutes. Et cela, alors que je lui avais constamment laissé accès à la maison. Imaginez.

Toute une vie de souvenirs et de biens appartenant à mes parents, enlevés, cachés et volés. Meubles, casseroles, assiettes, couverts, vêtements, tableaux, photos, électroménager, parfums, bijoux… tout disparu. L’humidité ? Vraiment ? Pourquoi cet acharnement à effacer mes parents et à me priver de tout ce qui venait d’eux ? Eux qui l’avaient nourri et logé ? C’etait un monstre.

J’ai découvert par la suite que lui et sa famille avaient en fait vécu gratuitement dans la maison de mes parents à mon insu, et sans ma permission, depuis des années. Pendant que le menteur me rassurait qu’il la surveillait. Ils avaient tout changé et même abattu des murs, et pas seulement ceux de la chambre de Maman.

Quand il a compris que je ne le croyais plus, il a changé de tactique et est revenu à son comportement habituel : celui d’un truand. Il a frappé violemment sur la table d’une manière menaçante et a élevé la voix. « Personne ne me prendra cette maison ! » a-t-il crié.

Le masque était tombé. L’escroc était déterminé à voler la maison, sachant parfaitement qu’elle ne lui appartenait pas. Ma mère avait laissé une copie du testament dans le coffre-fort qu’il avait vidé. Il l’avait volé bien sûr, mais elle avait aussi dit à tout le monde, famille et amis, au Maroc, en France et aux États-Unis, que tout ce qu’elle laissait au Maroc serait pour moi. Même ses amies de son club de cartes, venues à ses funérailles, nous avaient rappelé qu’elle préparait la maison pour moi.

« Eh bien, ce n’est pas ta maison », ai-je répondu. « C’est la mienne. »

Ce voyou ingrat et sans honte, se sentant au-dessus des lois, s’est alors mis à crier que lui, et lui seul, déciderait à qui appartiendrait la maison.

Il a ensuite tenté une série de manigances pour me la voler.

La première : les dettes inventées. Pour la première fois, il a prétendu que mes parents lui devaient 700 000 $ et qu’il avait des documents pour le prouver. Il a également affirmé avoir déposé une hypothèque sur la maison pour cette dette, dette dont nous parlerons ci-dessous, en 2019. Pour rappel, 2019 était cinq ans après la mort de mon père et près d’un an après celle de ma mère. Aucun d’eux n’aurait pu signer un quelconque acte de reconnaissance de dette.

Falsifier des documents est normal pour Soufiane Elkabous. Ce qui est plus préoccupant, c’est qu’il ait pu déposer les documents manifestement falsifiés, engageant des personnes décédées depuis des années et faisant référence à des fonds qui n’avaient jamais été transférés. Comment une fraude aussi flagrante avait-elle pu être possible ?

J’ai rétorqué. J’ai dit à Elkabous qu’aucun de mes parents n’avait besoin d’emprunter de l’argent à ce stade de leur vie. Mon père avait des intérêts commerciaux et une retraite après des décennies de service au pays. Quant à ma mère, Sa Majesté le Roi Mohammed VI lui avait accordé une pension généreuse à la suite du décès de Papa, et elle disposait de l’argent issu de la vente des deux terrains qu’il lui avait laissés près de Rabat.

Et compte tenu de ce que Maman craignait et avait partagé avec ma tante, sa sœur,  et avec moi à propos de ce truand dans les quelques années précédant sa mort, il aurait été la dernière personne au monde à qui elle se serait adressée si elle en avait eu besoin. Et elle ne l’avait pas fait.

Elkabous est passé à la deuxième manigance. Il a menacé de créer un nouveau testament qui réduirait mon héritage à seulement 33 % de la maison. C’est difficile à suivre, je sais, car cela se passait des années après la mort de ma mère et il parlait de créer un testament en son nom à elle. Alors qu’il perdait son sang-froid devant mon refus de céder, il ne cherchait même plus à cacher qu’il falsifiait les documents au fur et à mesure des besoins.

Son sentiment de pouvoir venait du fait qu’il avait déjà généré et enregistré des faux documents en toute impunité, qu’il pouvait le refaire s’il le voulait, et qu’il voulait que je le sache.

Puis il est passé à la troisième approche, et a déclaré que lui seul déciderait de la part de la maison qu’il me laisserait dans le nouveau testament, et il est parti.

J’ai appris plus tard que la raison pour laquelle lui et son « avocat » m’avaient demandé de dissoudre ASKA plus tôt était que la maison était toujours enregistrée au nom d’ASKA, la société civile que mes parents avaient créée, et qu’ils n’avaient pas réussi à changer cela.

Avant que je ne quitte le Maroc, voyant que je ne céderais pas et conscient que j’avais percé à jour ses manigances, il a proposé un « arrangement ». Il m’a proposé de me verser un tiers de la valeur de la maison en échange de ma signature sur le titre et de mon silence. Il a ajouté qu’il enverrait l’argent aux États-Unis par l’intermédiaire de canaux avec lesquels il travaillait, contournant l’Office des Changes et utilisant un réseau existant de trafiquants d’argent auquel il était affilié. Ce réseau, disait-il, avait une forte présence à Miami, en Floride, et une plus petite à New York.

C’était inacceptable. C’était illégal. C’était loin du montant correct, et cela ne réglait en rien l’ensemble de ses vols. Je refusais d’être payée pour mon silence. Je ne voulais plus qu’il soit dans la maison de mes parents. Il ne la méritait pas. Et je ne traiterais ni avec des trafiquants d’argent, ni avec quiconque lié à lui. J’ai refusé. 

Après mon départ du Maroc, il a commencé à dire à qui voulait l’entendre qu’il m’avait acheté la maison. Je trouve ironique qu’il ait ainsi admis implicitement qu’il ne pouvait donc pas posséder la maison sans l’acheter. Ce qu’il nie aujourd’hui. Certains m’ont demandé si c’était vrai, alors je souhaite être claire : je ne lui ai jamais vendu la maison. Il ne me l’a jamais achetée. Il ne paie même pas de loyer. C’est un menteur, un squatteur et un voleur.

Soufiane Elkabous est entré dans la chambre à coucher de ma mère. Le jour même où Maman a été tuée. Avant même qu’elle soit enterrée. Il a fracturé son coffre-fort privé. Il en a volé tout le contenu. Il utilise publiquement un nom qui n’est pas le sien. Il a menti délibérément et sans relâche. Il a falsifié des documents. Il a inventé de fausses dettes. Il a sciemment déposé ses faux dans les registres nationaux, corrompant ainsi l’intégrité même de ces registres. Il s’est installé dans la maison de mes parents sans aucun droit. Il a volé tout ce qu’elle contenait. Tout. Il occupe toujours illégalement ma maison familiale aujourd’hui.

Il reconnaît volontiers la quasi-totalité de ces faits, déjà par ailleurs corroborés par des preuves.

J’espère que le Maroc, en tant qu’État de droit, veillera à ce que les autorités judiciaires compétentes fassent en sorte que ce long récit de violations des lois marocaines conduise à l’ouverture d’une enquête transparente et à la condamnation de ce criminel autoproclamé et de ses complices avec toute la rigueur de la loi.

Le plus tôt sera le mieux.

En effet, ne serait-il pas illusoire de croire que les agissements que j’ai décrits ici aient seulement commencé avec le vol de la maison de mes parents et s’y soient limités ? Que tout cela ne concerne pas, par exemple, le fonctionnement de la fondation ? Ou de ses autres affaires ? Que tout cela n’influence pas la nature même de ces affaires ?

D’après les réactions à ces écrits, il semble que beaucoup savent depuis longtemps ce qu’il est, mais nombre d’entre eux ont été réduits au silence sous la menace. Je ne juge personne pour cela. C’est un truand et un voyou de la pire espèce. Mais la plupart de ceux qui le connaissaient savaient.

Cette semaine encore, quelqu’un qui vit à Casablanca que je connais depuis plus de vingt ans a partagé mon message sur Facebook avec ses clients, puis a promptement effacé son compte  complètement et disparu. D’autres m’ont appelé pour m’exprimer leur soutien en privé, tout en s’excusant de leur silence public à cause des pressions et des menaces. D’autres encore m’ont envoyé des messages de soutien via le site pour rester anonymes. J’apprécie leur soutien. Je respecte leur demande d’anonymat. Je comprends. 

Mais maintenant, pour qu’un changement advienne, il est temps que les voix du bien s’élèvent plus fort, qu’elles crient plus fort que celles du mal. Et il est temps que justice soit rendue, pleinement et sans compromis. Pour le Maroc et pour nous toutes et tous.

« Time is always right to do what is right! » – (« C’est toujours le bon moment de faire ce qui est juste ») – Rev. Dr. Martin Luther King Jr. 

Ce que la plupart ne savent pas encore, c’est que le vol de l’héritage de mes parents ne s’est pas limité à la maison et à ses biens. Les registres nationaux de l’immobilier ne sont pas les seuls que lui et son réseau de complices aient corrompus. Nous en parlerons bientôt.

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