Je m’appelle Asma M’Jid, fille de feu Monsieur Mohamed M’Jid. Depuis des années, je me bats contre une fraude qui porte atteinte à l’héritage de ma famille. J’ai laissé de la place à la vérité, espérant que les choses se règlent en privé, avec dignité. Mais cette voie est aujourd’hui fermée. Me taire maintenant reviendrait à trahir tout ce en quoi je crois, tout ce que mon père a défendu.
Mon père, figure engagée de l’indépendance du Maroc, emprisonné à maintes reprises par les autorités françaises sous le protectorat, n’a jamais dévié de sa vision d’un Maroc libre et indépendant, fondé sur l’honneur, la vérité et la justice.
Il se considérait béni et était fier d’avoir eu l’opportunité de promouvoir les valeurs de son pays sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed V, sous le règne de Sa Majesté le Roi Hassan II, et sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Mon père a siégé au Parlement, a dirigé la Fédération Royale Marocaine de Tennis en tant que président pendant plus de quarante ans, a plaidé inlassablement pour les droits des femmes, a créé la Fondation MJID pour venir en aide aux plus démunis, et a offert son soutien partout où il pensait pouvoir contribuer à l’avenir du pays qu’il aimait plus que tout. « Un ancien jeune qui s’occupe des futurs vieux », disait-il souvent.
Papa est décédé en mars 2014, et ma mère, Pierette M’Jid, son épouse pendant soixante ans, l’a rejoint en août 2018, percutée lors de sa promenade matinale par un chauffard dangereux et criminel. Après leur disparition, une série de trahisons et de falsifications a abouti à ce qui constitue aujourd’hui un vol manifeste de leur héritage et de mes droits légitimes en tant que leur fille.
L’individu au centre de ce détournement d’héritage est Soufiane Elkabous. Enfant, il vivait dans une situation instable. Sa mère travaillait sur un domaine appartenant à mes parents, et c’est moi qui leur avais demandé de l’accueillir. Ma famille lui a offert un foyer et l’a élevé.
Après le décès de ma mère, il a vidé le coffre-fort de sa maison, où elle avait placé les documents de succession, spécifiquement pour que je les protège. Il a vidé ses comptes bancaires. Il a emménagé dans la maison qu’elle m’avait laissée et se l’est appropriée. Puis il a produit de faux documents dans une tentative calculée de justifier l’injustifiable.
J’ai tenté de résoudre la situation en privé, mais sans succès. Comme beaucoup d’escrocs, il pense pouvoir mentir, falsifier et voler sans en subir les conséquences. Il se croit intouchable, au-dessus de la justice, au-delà de toute honte. Mais les comportements criminels ne peuvent pas être protégés par le silence.
Avant de nous quitter, mon père, inquiet de la manière dont certains comportements envers moi pourraient évoluer après son départ, m’avait laissé les noms de personnes spécifiques à contacter si nécessaire. Il s’agissait d’individus en qui il avait confiance, avec qui il avait travaillé et qui lui avaient promis de veiller sur moi le cas échéant. Ils occupaient, et occupent toujours, des postes éminents et de haute responsabilité. Nous y reviendrons.
Après de nombreuses tentatives de résolution à l’amiable restées vaines, j’en ai contacté trois. J’avais leurs numéros personnels. Tous trois ont denoncé les actes de Soufiane Elkabous comme manifestement illégaux, ont reconnu que j’étais victime d’une fraude, et m’ont promis qu’ils agieraient pour rectifier la situation. L’un d’eux m’a même confié qu’il était au courant d’autres plaintes à son sujet. Tous trois m’ont assuré que justice serait faite. Au final, aucun d’eux n’a aidé. C’est ce qui nous amène ici.
Louis Brandeis, ancien juge à la Cour suprême des États-Unis, a un jour déclaré : « La lumière du soleil est le meilleur des désinfectants. » Je crois que c’est vrai.
Aujourd’hui, je commence ce blog dans l’espoir que celles et ceux qui croient encore au Maroc auquel mon père a consacré sa vie, celles et ceux qui croient en la justice, qu’ils soient fonctionnaires, journalistes, diplomates, professionnels, retraités ou activistes agissent à mes côtés pour réparer cette injustice.
C’est pour cela que je m’exprime publiquement aujourd’hui. C’est pour cela que d’autres publications suivront, chaque semaine, avec plus d’informations, plus de détails. Revenez les lire. Les faits vous choqueront.
Mes parents l’auraient voulu.
Merci de lire. Merci d’être témoin. Merci de partager.