Elkabous a vidé les comptes de ma mère après son décès

Et il l’a reconnu, sans peur, et avec un mépris absolu pour la loi

Je suis arrivée à Casablanca dans la nuit du 3 avril 2024. Le lendemain, le 4 avril, j’ai rendu visite aux tombes de mes parents et de mon frère. Ce même jour, j’ai confronté Soufiane Elkabous au sujet de sa tentative de s’approprier la maison de mes parents, et j’ai découvert que leurs affaires avaient été enlevées et volées.

Le matin du 5 avril, je me suis rendue à l’agence BMCI Val d’Anfa, munie de ma carte nationale marocaine et de l’acte de décès de ma mère. Je voulais accéder à ses comptes et vérifier les fonds qu’elle avait laissés pour moi.

Un employé de l’agence s’est approché rapidement de moi, puis est allé à son bureau, apparemment pour vérifier quelque chose. Il est revenu une minute plus tard et a dit d’un ton plat : « Nous n’avons aucun compte au nom de votre mère. Ils ont été fermés. Les fonds ont été retirés. Il ne reste rien. »

Après sa mort ?

Je suis restée là, stupéfaite.

J’ai demandé comment il était possible que quelqu’un ait pu retirer des fonds après sa disparition, sans autorisation, sans testament. Il s’est contenté de répéter que les comptes étaient fermés. J’ai demandé à parler au directeur de l’agence. Il a refusé, affirmant que je ne pouvais pas lui parler car je n’avais pas de compte actif avec eux. J’ai montré ma pièce d’identité et l’acte de décès de ma mère, et j’ai demandé au moins le dernier relevé bancaire. Il a refusé, avec indifférence.

L’agence Val d’Anfa ne m’a jamais recontactée par la suite, malgré la gravité de ces faits.

L’argent sur le compte de ma mère provenait notamment de l’allocation mensuelle que Sa Majesté le Roi Mohammed VI lui avait accordée après le décès de mon père, de quelques économies personnelles et du produit de la vente de deux terrains que mon père lui avait laissés près de Rabat. Maman n’avait utilisé qu’une partie de la vente pour régulariser le titre de propriété de la maison et effectuer des travaux. L’essentiel des fonds restait intact.

Ma mère gardait ses chéquiers et relevés de compte dans le coffre-fort dont elle m’avait confié la combinaison, ce même coffre que Elkabous a fracturé et vidé.

Maman avait été claire. Elle avait laissé une somme confortable sur ses comptes et une reserve pour que j’aie toujours les moyens de vivre au Maroc quand je le souhaiterais.

Comme pour tous les biens de mes parents, tout avait disparu. Mais cette fois, c’était une agence bancaire, censée protéger les avoirs, qui avait directement ou indirectement permis ce vol. Ma mère avait laissé de l’argent sur ses comptes. Ils avaient été vidés après son décès. J’étais la seule personne autorisée. L’agence avait pourtant remis ces fonds à quelqu’un qui ne l’était pas.

Bien sûr, j’ai interrogé l’escroc Elkabous. Et, comme pour la maison et les biens de mes parents, il a d’abord nié. Puis il a enchaîné une série de versions contradictoires, avant d’admettre enfin un crime de plus.

  • D’abord, il a déclaré qu’il ne savait rien des retraits ni des fermetures de comptes.
  • Puis il a prétendu avoir pris l’argent pour rembourser des dettes que mon père aurait eues, alors que mon père était décédé depuis quatre ans.
  • Ensuite, il a soutenu qu’il n’y avait plus d’argent lorsqu’il avait vérifié.
  • Après, il a affirmé que ma mère avait envoyé une grosse somme à sa famille en France.
  • Puis il a dit que cet argent lui était dû.
  • Enfin, me regardant droit dans les yeux, il a avoué avoir tout pris, simplement parce qu’il avait décidé que cela lui revenait. Encore une fois, il avait volé ce qui ne lui appartenait pas. Il ne cherchait même plus à mentir. Il se pensait intouchable, et il voulait que je le sache. Il voulait me faire comprendre que j’avais perdu, que je ne pouvais rien contre lui.

Ces mensonges, et cette vérité finale, il les a débités en une seule conversation. Il était assis, indigne qu’il est, derrière le bureau de mon père, dans ce qui avait été sa salle de réunion, aujourd’hui salie par la seule présence de ce criminel, au sein de la fondation qu’il avait accaparée et corrompue. Il mentait comme si la vérité n’avait jamais eu de valeur pour lui. Il parlait avec l’aisance de quelqu’un qui avait depuis longtemps enterré toute notion de scrupules.

Les contradictions étaient flagrantes. Mon père ne pouvait pas avoir contracté des dettes quatre ans après sa mort. Ma mère n’était pas, et ne pouvait pas être, ruinée. Elle recevait l’allocation mensuelle de Sa Majesté le Roi, venait de vendre deux terrains et menait une vie simple. Un transfert important vers la France aurait exigé une autorisation et des documents. Dans tous les cas, maman m’en aurait parlé. Il avait tout inventé, jusqu’à son aveu final.

Soufiane Elkabous avait vidé les comptes bancaires de ma mère après son décès et volé tout son argent ! Y avait-il quoi que ce soit qui soit à l’abri de ce criminel endurci ?

Cependant, cette fois, contrairement à la maison de mes parents, il ne pouvait pas agir à la faveur de la nuit. Il a dû franchir les portes d’une banque et violer la sécurité de l’établissement. L’agence du Val d’Anfa a permis à Elkabous l’escroc, ou à l’un de ses complices, de vider et fermer les comptes de ma mère après sa disparition.

Pourquoi cette permission ? Est-il entré armé ? Lui ont-ils simplement remis l’argent ?

Ils sont même allés plus loin, en refusant de me fournir, à moi, la fille légitime, la moindre transparence, protégeant ainsi le crime. Si c’est ainsi qu’une agence bancaire opère, pourquoi n’importe quel criminel ne se présenterait-il pas pour réclamer l’argent du compte de son choix ? N’est-ce pas exactement ce qui s’est passé ici ?

L’agence bancaire qui a remis l’argent de ma mère à un criminel – sans lien de sang, sans lien légal, sans nom de famille commun, sans testament, sans aucun document valable pour effectuer des retraits, et en violation probable de ses propres procédures bancaires – a refusé de me permettre, à moi, sa fille, portant le même nom de famille et munie des papiers nécessaires, de parler à un directeur au sujet de fonds disparus et de la fermeture irrégulière de comptes.

Quelle ironie sinistre !

Y a-t-il quoi que ce soit, dans le monde d’Elkabous, qui ne soit pas pourri jusqu’à la moelle ?

Par son propre aveu, Elkabous est le criminal dans cette affaire. Mais l’agence du Val d’Anfa a au minimum facilité le vol et en partage la responsabilité. Est-ce une faute professionnelle ? Avait-il un complice dans l’agence ? La direction de la BMCI doit maintenant enquêter, sanctionner et réparer ce qui s’est passé en son sein.

De plus, après avoir réalisé la situation, l’agence du Val d’Anfa aurait dû me fournir, à moi l’héritière légitime, toutes les informations pertinentes sur cette operation, y compris les parties impliquées, les détails des comptes, les montants, les communications et tout lien connu avec Elkabous. Elle aurait dû également alerter la direction de la BMCI, qui, en toute logique, aurait sans doute escaladé l’affaire auprès de l’autorité bancaire marocaine, Bank Al-Maghrib. Il ne semble pas que cela ait été fait. Je n’ai jamais été recontactée. Une enquête complète s’impose. Si nous ne pouvons pas faire confiance à nos agences bancaires pour protéger les dépôts, comment la société peut-elle fonctionner ?

J’espère que l’autorité bancaire marocaine mènera cette affaire avec vigueur et détermination, où que les faits conduisent. J’évaluerai aussi différentes options. L’agence du Val d’Anfa a failli à plusieurs niveaux pour que ce vol se produise. La direction de la BMCI doit désormais commencer par réparer le préjudice causé en me restituant, en tant qu’héritière légitime, les fonds que ma mère leur avait confiés et qui ont été remis à tort. Libre ensuite à la banque de se retourner contre Elkabous pour récupérer l’argent. C’est son choix, bien sûr. Ce qui ne peut pas être effacé cependant, c’est le manquement de l’agence à préserver l’intégrité de ses procédures, à protéger les fonds déposés sous sa responsabilité, et à assumer sa responsabilité pour les avoir remis dans les mains d’un voleur.

L’intention de ma mère était claire : elle me laissait cet argent.
L’intention d’Elkabous, le criminel, était tout aussi claire : la loi ne s’applique pas à lui.
Il s’empare d’une fondation créée pour aider les autres et l’utilise pour ses besoins personnels.
Il usurpe l’identité d’autrui.
Il force un coffre-fort privé.
Il en vole tout le contenu.
Il falsifie des documents et les dépose dans les registres nationaux.
Il occupe une maison qui ne lui appartient pas sans droit ni titre.
Il la vide de tout ce qu’elle contient.
Toujours et encore, sans jamais de conséquence.
Et maintenant, il pille aussi des comptes bancaires.

Ce dernier vol commis par Elkabous a été rendu possible par les manquements de l’agence du Val d’Anfa. La BMCI doit maintenant assumer sa responsabilité et corriger les défaillances de son agence. Quant à Soufiane Elkabous, il est temps que ce criminel aujourd’hui notoire commence à payer pour ses crimes.

6 réflexions sur “Elkabous a vidé les comptes de ma mère après son décès”

    1. Merci pour vos encouragements, Amjad.
      Je continue avec la conviction que la vérité et la justice triompheront, et vos paroles m’y aident.
      Avec gratitude,
      Asma

      1. Bonjour

        Je peux vs …………….. lors du décès de mon père la banque ….. (ce qui applicable auprès de ttes les banques ) ns a demandée de délivrer une copie d’acte de décès avec l’attestation des héritiers et déclaration main levée aupres des impôts (vérifications d’impôts non payés auprès de l’état) sans ce document impossible de toucher au compte et chacun des héritiers avait touché sa part directement sur son compte ! Y a pas de doute il a ……………….. je vs invite à ……. !

        Je vous suggère de prendre contact avec ……….

        Courage à vous et surtt ne baissez pas les bras!

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        1. Bonjour SK,

          Merci pour votre message et pour avoir pris le temps de partager votre expérience. Je suis désolée pour la perte de votre père et je comprends combien il peut être difficile d’évoquer de tels souvenirs. Même si certains détails ne sont pas publiés ici, j’ai bien pris note de votre expérience, de vos conclusions et de vos recommandations, et votre soutien m’a profondément touchée.

          Avec toute ma gratitude,
          Asma

  1. Salam alaykoum, bonjour,

    Je comprends à quel point cette situation doit être difficile pour vous. Il est en effet crucial de …. Les éléments que vous avez mentionnés semblent suffisamment clairs et documentés pour justifier une enquête approfondie.

    Je vous encourage à rester ferme et à ne pas lâcher prise. N’hésitez pas à vous entourer de soutien, que ce soit juridique ou moral, pour traverser cette épreuve. Qu’Allah vous accorde force et patience, et qu’Il vous vienne en aide pour que justice soit rendue.

    Bien à vous
    Adam

    (Ce commentaire a été édité par l’administrateur du site pour retirer des détails sensibles, sans en altérer l’esprit.)

    1. Que la paix soit sur vous aussi, Adam, Bonjour,

      Merci pour votre message. Vous avez raison : la situation appelle à des démarches fermes et ciblées. La piste que vous évoquez est tout à fait pertinente. Je l’envisage.

      Beaucoup savent, mais trop hésitent ou reculent. C’est pourquoi je cherche à m’entourer de personnes intègres, courageuses et réellement indépendantes. Des personnes qui ne céderont pas aux intimidations que je sais réelles.

      Votre appel à la ténacité me parle profondément. J’avance avec détermination.

      Merci aussi pour votre invocation. Qu’Il vous entende également, et qu’Il nous accorde à tous justice et clarté.

      Avec gratitude,
      Asma

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